Je pense qu'il suffit de fermer les yeux sur la nuit pour laisser l'indifférence faire Auschwitz. Il suffit de tourner son regard, de laisser ses yeux innocent sur les vergers fleuris.
Laisser le mal courir loin de son échine plongé dans l'ombre des mûriers épanouis.
Laisser la nuit au-delà des cimes enneigés et rêver à des nuits bruissant dans l'alcôve des massifs endormis exhalant parfums d'amours harmonieux.
Laisser la mort sous les rochers de l'oubli, les charniers derrière les granges oubliés pour les manoirs de vigne vierge et les roseraies soignées.
Je pense qu'il suffit pour laisser faire Auschwitz de clore ses paupières sur la nuit et d'ouvrir ses sens sur les crocus du printemps qui s'annonce dans la brise chaude.
Pour finir je me rappelle cette citation d'un poète :
''les chemins qui mène à Auschwitz sont tracé par la haine mais pavé d'indifférence''
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Un texte racontant notre intervention poétique dans le service pédiatrie d'un hôpital. Un moment qui nous changea, moi et mes amis.
Je finis de lire le texte au sein des murs aseptisés de l'hôpital. Un enfant aux corps absent applaudis faiblement. Un masque recouvre son visage émacié. Un bandage de lin immobilise son bras maigre. Il est si pâle.
Il est si triste.
Seul ses yeux expriment la vie. Ils s'agitent en tout sens et me regardent.
Seul ses yeux le rattache à la vie qui, dehors, trépigne, et continuera à trépigner après qu'il soit mis en terre.
Sa tête trop grosse pour son corps, ballante sur les fauteuils joyeux.
Sa vie trop faible pour soutenir la maladie vorace.
Une infirmière le prend dans ses bras et le ramène à son calvaire. Je ne vois plus le ballot de chair morte. Il a disparu dans les couloirs blanc. Les couloirs qui sente la javel et le désinfectant.
Dans le couloir un couple passe. La femme pleure. Le père porte sur son épaule son enfant. Son enfant accroché au chariot métallique par des tuyaux qui le maintienne dans une vie sans but. La chimiothérapie à altéré ses traits.
Son corps caché par des bandages blancs. Sa bouche qui geint. Le père chante une berceuse. L'enfant se sait accompagné dans la mort.
Il cesse de geindre. Il a 4 ans. Une infirmière se retourne et sourit au parent. Les parent ne sourient pas. Ils disparaissent dans le couloir, pathétique.
Un texte est interrompu par hurlement d'un enfant au loin. Des pas pressé d'infirmières se précipitent. Sur leur visage inexpressif l'angoisse point.
Le dernier texte retentit. Le silence est là. Une conversation commence. Mais elle meurt. L'enfant ne pleure plus. N' hurle plus.
Alors nous sortons, un pois sur le cœur. Les portes décoré masquent la souffrance. Nous le savons. Nos pas résonnent trop fort dans le couloir. Notre vitalité tranche. Nous en avons honte.
Quand nous passons les portes du bâtiment nous avons mis un nom sur la structure. Agonie. Nous avons mis une image sur l'immeuble. La mère qui pleurent sur son enfant qui se meurt dans un petit lit d'hôpital.
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Je sais que la fillette hâve qui pleure est là. Je sais que le village qui brûle d'une fièvre incurable est près. Je sais que les ruines de nations entières fument et s'embrasent de nouveau.
Mais je ne fais rien, me réfugiant dans une demeure ombragée.
Je sais que la nuit recouvre les lits arides des ruisseaux exploité par les miens. Je sais que la misère des tôles chamarrées est proche de ma demeure. Je sais que les cendres de régions entières sont de nouveau agités.
Mais je ne fais rien, dormant contre les soies d'un lit de sueurs esclavagistes.
Je sais que les archipels de la misère baigne dans la mer boueuse. Je sais aussi que nos superbes voitures foulent les routes de poussière humaine insensible dans leur opulence éhonté au charnier qui s'élève au nord et aux bourgades empoissée du sang des innocents.
Au nord nos vastes usines consument nations entière sous leur fièvre de pouvoir argentée.
Au sud nos plantations qui bruisse sous les alizés dominés.
A l'Est nos ports accueillant nos vaisseaux commerciaux, vastes sangsues sur les plaies de nations entières.
A l'Ouest il y a la mort, les corps en décomposition contre les herbes sèche de la brousse indompté.
Et dans ce chaos je me tiens.
Je sais que la fillette à chuté contre la terre craquelé par nos exploitations, que le village ne gémit plus, que les cendres forme nuages de jais.
Mais je ne fais rien.
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Comme toujours, un vocabulaire excessivement soutenu (et j'adore ça ;) !), tu as le genre littéraire de la philosophie, de la mentalité humaine, et de la fantasy un peu plus organisée et réaliste ! Je trépigne d'impatience pour assister à tes prochaines écritures !
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Merci de ton soutien :). J'ai vu mon Rp, il manque de consistance, j'en commence un nouveau, mais avec moins de joueurs, et surtout un style plus fluide :3
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Le jour de gloire. C'est ce jour que les miens ont toujours attendus impatiemment. Le rêve fou du pouvoir ultime. Le songe d'une nuit d'amour. Le rêve brumeux de voir nos têtes couronnées d'un aigle de jais triomphants. C'est arrivé. L'immatériel songe érotiques devenus tangibles et crédibles. Alors en ce jour, tout nous souris.
Les rayons d'or pur. Les arbres bruissant de somptueuses parures émeraudes. Les chapeaux fleuris de dahlia chamarrées de la foule. L'avenue vidée pour notre cortège, jonché de frais œillés immaculée. Et le peuple qui nous cris sont amour. Et le pouvoir ultime comme la pomme interdite. Là, sur le pommier vivifiant de la victoire promise. Et la liesse populaire qui nous crie son amour de nous voir enfin à ses commandes.
Les palais de l'avenue comme un mirage de pierre chaudes. Nos chevaux fringant qui nous pousse vers le couronnement. Leur pas résonnent sur les si belles façades des palais aux fanions claquant aux vent d'allégresse. Le fiacre d'or angélique derrière avance. Sur la banquette de grenat rutilant il sont là. Notre triomphe.
Notre puissance.
Notre jubilation.
Eux, ce couple d'amoureux qui nous mènerons vers le pouvoir ultime. Vers le trône pourpre de l'empire. Dans le ciel azurée un aigle de jais vole. Tel un symbole il s'élève vers l'astre incandescent. De lumière impériale.
Le cortège va tourner. Vers un horizon de splendeur éveillé. Le fiacre de ferronneries argentés, ses essieux huilés et dorés qui nous portent vers la lumière sacré. Vers le pouvoir ultime. Vers le joyaux vivant qu'est l'aiglon de jais tremblant. Il sera bientôt entre nos mains frémissantes.
Tout est si frénétique. Comme la montée d'une volée de marbre vers un paradis inconnu.
Il n'aura fallu qu'une seconde. Le couple des amoureux souris dans le fiacre emballée. Les chevaux l'écume à la bouche. Le fiacre termine bien vite le trajet, bouscule la foule. Le couple des amoureux s'étreint. Ils ont deux trous rouges aux côtés droit.
Le fiacre nous amène vers le deuil. Vers la fin ultime.
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Merci pour ton commentaire :)
1 des textes postés ici à été lu dans 3 spectacles, notamment pour l'inauguration d'une salle d'orchestre, ainsi que dans plusieurs points de différentes villes dans le cadre du Printemps des Poètes.
Un autre de mes textes (ci-dessous) à été lu à plusieurs reprises au Familistère de Guise, ainsi que devant le préfet de l'Aisne dans le cadre de la journée d'affirmation des valeurs de la république :
Dédale tu pleure. Tu pleure pour ton fils noyé dans les eaux froides. Pour ta femme morte dans la folie d'un hôpital aseptisé. Pour une épouse qui te laissa un fils meurtri dans tes bras d'architecte jaloux.
Dédale tu sanglote. Remords d'avoir brisé avec une tour immortelle ton disciple innocent ? Remords d'avoir torturé ton fils de ta peine insondable ?
Dédale, Icare est mort. Dédale ta femme est morte. Dédale vit-tu seulement ? Ne serait tu pas une ombre grise, qui ne vit qu'as travers ses souvenirs ? Dédale. Qu'as tu fait ?
Dans un bois hanté de fantômes à jamais disparu. Qu'as tu fait à Icare ? L'as tu seulement regardé avant qu'il ne se jette dans les flots argentés ?
Dédale, vieillard impie. Qu'as tu fait à ton sang. A ta promise. Dédale à tu seulement terminé ta ville ? Rappelle toi Icare. Rappelle toi ce fils que tu n'as cessé de renier. Ce fils qui désormais gît dans des abysses paisible.
Dédale, perdu dans ton labyrinthe de fantômes. Tu chemine vers la raison, mais jamais tu ne la trouveras. Car depuis longtemps ses portes d'airain ce sont fermé sur toi. Les portes de la paix.
Cours Dédale ! Cours ! Homme maudit. Vieillard impie. Toi, que les ombres estompées ont rattrapé dans le bois ultime. Toi, architecte génial. Père cruel. Homme arriviste.
Dédale, pleurs. Pleurs pour les âmes grises que tu jette sur les ornières de ton ambition et de ton fol orgueil.
Cours Dédale ! Cours rejoindre ceux que tu as précipité sur les marches de leur tombeaux de marbres pérennes.
Et jamais n'oublie ton fils sacrifié.
Ton fils suicidé dans les eaux d'un fleuve libérateur. Ton fils aux espoirs déchu, qui noya sa flamme de vie dans un lac cristallin.
Dédale. Sens. Sens l'odeur de la nuit qui s'abat sur ton œuvre et sur ton monde. Déjà ton pas s'allège, ta silhouette s'affine, s'estompe. Dédale, ombre du passé.
Dédale ombre maudite qui hurle sur son monde trépassé.
Dédale pars rejoindre ceux que tu as sacrifié ! Pars !
Dédale ombre dansantes. Ombres aigrie du passé brûlé. Ombre hagarde dans son labyrinthe intérieur de folie libérée. Silhouette cendrée faites d'ambition, de cupidité, de jalousie, de rancune, d'aigreur. Silhouette estompée dans l'ossuaire de l'époque éteinte. Ossature vide de béton creux. Muscles de nerf agité. Yeux fous. Pensées égarés. Pleurs. Sanglots. Remords. Dédale.
Dernière modification par Vaegon (21/04/2015 16:42:30)
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Dédale son fils, c'est pas Icare ?
Mais c'est qu'il est connu alors Pericles !!!
Enfin bref GG
Et merci
Si, le fils de Dédale est bien Icare :) Oh non, vraiment pas, je ne suis pas connus.
Et derien :)
Dernière modification par Vaegon (21/04/2015 20:35:59)
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Le journal titre : L'entreprise s'est vendu entre 8 et 10 millions d'euros. BFMtv Titre : Un contrat à la valeur non révélée avec la plus grosse agence de pub des USA. Un autre média un capital social de plus de 5 millions d'euros.
Il est riche. Il a fait fortune dit le présentateur sur M6. Il a des filiales en Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, France, Brésil, États-Unis.
Il a des salons, des événements qui réunissent des milliers de personne en Belgique, au Canada.
Il est invité partout, au Japon, par les milliardaires russes, les géants de l'agro-alimentaire norvégiennes, les blogueurs japonais. Partout.
Il est riche. Il a fait fortune. En plein cœur de Paris, tous près de l'arc de triomphe il a des centaines de mètres carrés de locaux. Il a des appartements. Des maisons. Des villas. Il est si riche.
France 3 dit qu'il est riche, qu'il a déclenché une véritable mode.
Les agences de notations américaines encensent son secteur, c'est un boom. C'est une évolution, c'est une merveille. Il est si riche, ses millions en bourse, son sourire populaire.
Il est si charismatique, si photogénique. Une artiste à fait son portrait à l'huile.
Partout son nom s'est répandu. C'est une gloire.
AeliosFinance vante la transaction.
Les journaux parlent des nouvelles levées de fond.
Les ONG le félicite pour son engagement.
Il à donné des centaines de milliers d'euros pour les déshérités d'Afrique. Action Contre la Faim, UNICEF le congratulent.
Il est si riche, si simple. On l'aime. Les gens lui demandent des autographes.
Il est tant aimé. Si riche. Si photogénique. On l'aime tous. Tous. Ont l'adule. Des photos.
Il à lancé ses livres, plus de 40.
Le président l'as rencontré.
Il à publié son magazine, c'est une franche réussite.
Son sourire immaculée est partout. Ses conférences à Genève lui donne une aura d'homme d'affaire affairée.
Ses dédicaces dans tout l'hexagone d'intellectuelle pressé.
La fille qui meurt sous le soleil de Madagascar ne connaît pas le visage de son meurtrier.
Le village aride ne connaît pas le visage de ses bourreaux.
Les hommes de misère pleurent un monde rêvé. Le monde ravi par une start-up dévorante.
Tout les gens qui avalent les eaux souillées. Tout ces gens qui crèvent sous le soleil consumant. Ces enfants rachitiques nourris à la perfusion par la croix rouge internationale. Les femmes violées, les cuisses rouges. Les hommes borgnes, mutilées.
Les enfants qui portent des fardeaux de bois. Des poteries d'eau souillées. Les gamins du désert esclaves.
Tous.
Ils se tuent à la tache pour un billet de 20 dollars. 1 mois pour 60 dollars. 1 moi pour un rien. Une vie de mort pour Lui.
Il est si riche. Il a exploité le monde. Il est si populaire. Derrière le sourire millionnaire il y a le cadavre infantile accusateur. Il souris. On l'aime tous. Il est si populaire.
Et dans son regard pétillant, il y a le village aride.
Mais il n'y a que ses millions. Il n'y a que les dollars qui l'intéresse. Et les vies brisées, ça ne compte pas. Le capital humain.
Ça ne compte pas.
Dernière modification par Vaegon (30/06/2015 22:23:57)
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Pour écrire moi-même quand le temps me le permet, je me doit de te dire que tes textes ont l'éclat de la perle rare, et plus de valeur qu'un millier de celles-ci. Continue comme ça, l'inspiration qui t'anime est précieuse. Ne la perds pas.
Cordialement,
Litterae
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C'est vrai que mon compte fait un peu... poussiéreux... est-ce que c'est grave, Docteur ?
Eeeeeeeh, ça fait quatre ans que je suis inscrit ici !
Il ne nous reste qu'une mémoire.
Que la mémoire.
Car les œuvres des hommes périront.
Car notre héritage se disperse au vent,
Nos nations s'effritent sous la houle du temps,
Nos victoires, nos combats, nos maisons de sueur et de durs labeurs, tout cela s'estompent avec le brouillard du siècle éteint.
Les médailles se ternissent,
Les sabres d'airain s'oxydent avec l'impitoyable ombre de l'oubli,
Et moi, moi…
Et les hommes, les souvenirs,
Ou sont-ils ? Perdus dans l'abysse du crépuscule.
Et la gloire, la richesse,
Abandonné avec une fuite sur un boutre goémonier.
Les titres qui sonnent creux !
Quelques écrits oubliés en témoignent !
Et les mots, et les rêves…
Et l'oublis…
Et le vent…
Ps : Merci pour ton commentaire Litterae !
Dernière modification par Vaegon (03/06/2015 14:54:23)
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Très beau texte :)!
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Très beau texte :)!
Merci :), je t'en mets un en bonus, mais je ne sais vraiment pas ce qu'il vaut :
Sur la colline d'incandescence émeraude des rêves de la nuit du nord.
Sur les monts nuageux, mordorée et découpée par une chevelure de soie volatile.
Sur ces paradis brumeux de nuit, qui ne demandaient qu'a déverser leur prêche endiablées sur le monde du nord.
Tu étais là.
Droite et alangui, dure et friande, peau azurée par la lune crépusculaire, yeux errant dans les limbes d'une mort que tu étais seule à entrapercevoir par-delà les saules de cet été de songes.
Tes hanches d'eau, les mots bruissant comme un ru en cavale sur le chemin d'un rêve en sueur.
Le rêve de la terre promise. Terre pastel. Terre estompées.
Deux formes de vapeurs empourprés s'enlacent d'un brasier sans visage, d'un idiome d'alizé perdu.
Tu étais la seule voir l'hallucination vaciller. La silhouette à la carnation immaculée, soutenue par mille âmes de marbres pérennes. Milles mains d'argiles malléables.
Archanges déchus des ciels lyriques.
Tes mots d'ouragans endormis, d'écume souillée de trop de plaisir envolé.
Devin du monde croulant, figé dans les graciles courants idéologiques. Courants fissurés, n'aspirant qu'a la liberté charnelle.
Passion juteuses refoulées.
Épistolaires histoire d'une toile de délire fantasmagorique.
Tu étais là sur les joyaux éteints.
Sur la fortune miroitante dans les abysses naufragés.
Tu étais là.
Et tu n'as rien dit.
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Tellement bien t'es poèmes, on a Maurice Carême Junior
Merci, mais tu sais c'est vraiment pas très compliquée à faire !
C'étaient les étoiles qui chutaient du firmament !
C'étaient les loups hurlant à la lune leurs rage diffuse !
C'étaient la tyrannie à l'agonie !
La lumière, son étendard de liberté accourant aux galops !
Ils étaient tous là.
Les grands hommes des entraves brisés. Les libérateurs du monde asservis.
Courant, à travers les Abruzzes de feu. Courant, Courant, Courant à en perdre la raison vers la rédemption, les peuples insurgés qui réclamaient la liberté !
Ô liberté ! Mot d'airain qui répandit le sang sur sont passage !
Une poignée de sauveurs divin affrontaient la pénombre d'un royaume décadent.
L'étendard tricolore, les batteries de canons, les potences, les soldats en haillons. Pourtant tous avançaient.
Pourtant tous marchaient.
Leurs mouvements de désespoir, leur suprême sacrifice, motivés par le désir de libérer le monde.
Par le désir de porter la liberté, la paix et l'extase de la fraternité à tous les peuples du monde.
Pas un homme, pas un cuisinier, pas un général, ne ralentissaient.
Jamais un pas un arrière.
Le Vésuve incandescent pour seul horizon salvateur. Devant eux, les débris d'une armée, la flotte napolitaine embrasée sur une mer coléreuse… Et une monarchie abattue.
Et le peuple. Le peuple qui hurlait sa joie, sa volonté. Le peuple qui s'empara des forts.
Ce même peuple qui hissa la bannière de l'égalité sur le fort Saint-Elme. Sur la bastille d'Italie.
Ce même peuple qui jeta une couronne de laurier sur l'armée des libérateurs ; cette foule en liesse, avide de la fraternité.
Renvoyé à Palerme les démons des temps obscur !
Exhumé la république des antiques grecs !
Ô nation d'or, ne respirant que d'un idéal de pureté démocratique.
Les hommes d'idéal inconsistants brûlèrent les bannières royales. Homme de rêve. Homme d'illusion. D'idéaux déjà fanés. Homme de chimère. Héros. Galvaniseur. Libérateurs. Conquérant et juste.
Hommes qui créèrent le fantasme de la république universelle. Pour quatre mois. Pour 122 jours. Pour quelques centaines d'heures.
Les hommes amoureux de Garibaldi qui ouvrirent la voie à la lumière, les archanges de l'horizon nuageux.
Les pauvres hères abattus par l'obscurantisme.
Les pauvres rêveurs…
Les si belles chimères nuageuses,
Sans consistance…
Sans vie…
Virgile des temps modernes, Visages de sueurs digne d'Aspasie, réformateurs, si grands…
Nobles d'esprits et pas de sang.
Nobles de cœurs, magnanime de pureté.
Triste hère de la modernité, emporté comme fétu de paille dans les vents furieux de ce monde réticent.
Réticent à la lumière.
Leur sacrifice vain.
Ô Vanité ! Souffle d'orgueils. Si bel orgueil rassérénant. De leur tombeaux pérennes, leur œuvres essoufflées, fut le piédestal immortel au printemps des peuples ; et leur chimères le mirage qui battit le monde de justice.
Les hommes de liberté…
L'idéal de merveille…
Les tambours de fête…
Les armées d'épopées.
Et Naples…
Et Rome…
Et Milan…
Et le monde…
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C'était une tache.
Une tache ?
Oui, un petit panache bleu sur les cartes parcheminées du temps glorieux.
Ah ? Il y avait quoi dessus ?
Un immense empire, celui qui sur lequel nous régnions…
Ou est-il ? dans le firmament céleste ?
Tu sais petit, cet empire est mort dans une ville de sang. Il à emporté des millions d'hommes avec lui. Il est aujourd'hui un souvenir ?
Et les peuples qui le formaient ! Ou sont-ils aujourd'hui ?
Ils se battent. Leur sang pourpre dans les fosses. Sarajevo à brûlé en 1994. Maintenant c'est l'Albanie. Dubrovnik a brûlé.
Les fascistes ont occupé notre ville. Vienne. Les mécènes déportés. Les armées démembrées. Les peuples déchirés.
Ou sont les tiens ?
Ils refont un empire de sang.
Encore ?
Toujours
Dernière modification par Vaegon (20/06/2015 18:47:21)
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Pour les gens normaux, qui n'ont pas de talent particulier à l'écriture de poème, c'est dur. Moi par exemple, il me faut 10 min pour faire 5 vers grand maximum (eh oui, j'ai déjà essayé).
Je n'aimes pas particulièrement la poésie, mais c'est du bon travail !
Pour les gens normaux, qui n'ont pas de talent particulier à l'écriture de poème, c'est dur. Moi par exemple, il me faut 10 min pour faire 5 vers grand maximum (eh oui, j'ai déjà essayé).
Je n'aimes pas particulièrement la poésie, mais c'est du bon travail !
Merci !
L'ancienne :
Il y avait un pain noir sur la table de chêne brut,
Sur cette même table était disposé en chapelets ails violets, herbes odorantes, romarins gris, lavandes épanouis et coquelicots rougissant,
Assis à cette table il y avait la vieille femme.
Résidus des temps immémoriaux.
Pensée évanescente de la nuit aux aguets.
Que pense t-elle ? Quels sont ses rêves déchus, auxquels sont attachés quelques remords, houle mal éteinte de la tempête des glorieuses années.
Des belles années fanées.
Ses mains ridées, ses veines apparentes, ses membres hâves et ses yeux humides sont autant de nations enchaînées, de rocs désolés par l'ouragan.
Ses ongles écornés écossent machinalement haricots, poids de senteur, arrachent pétale de lys, pressent, malaxent les fleurs d'acacias, délicat parfums de vie dans cette antre de mort.
Quelle la luminescence timide qui s'accroche à ses yeux opales ? Quels est ce rêve fugitifs qui s'agrippe encore à la vie à l'agonie ?À quoi rêve t-elle ?
Des alizés.
Des cigales bruissantes.
Et de l'orage impétueux.
Et de l'été…
Dernière modification par Vaegon (21/06/2015 11:39:31)
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Les chants de l'innocence :
A Athènes un pays se prépare à périr,
A Damas les hommes s'égorgent,
A Londres la bourse s'agite,
A Beyrouth ont édifie,
Manille, les bidonvilles grouillants,
Naples, la foule en sueurs,
Jade, la vie qui s'échappe de tes lèvres,
Jade les rêves de la petite enfant se sont dissipés,
Les illusions disparues,
Et l'espoir est brisé,
Et la vie s'échappe par tes pores de déchéance,
Jade. Fleurs du printemps qui déjà se fane.
Jade. Ton nom d'aurore qui se change en crépuscule.
Jade. Sur ton lit aseptisé d'hôpital tes parents pleurent ce mal qui te ronge. Cette tristesse mortuaire. Cette incurable maladie de malheur. De désespoir.
Jade. Sais-tu seulement ?
Entends-tu seulement ?
Écoute-tu les sanglots de ta mère qui ne comprend pas.
Les larmes muettes d'un père qui ne réalise pas.
Jade. Ta mère pleure. Les tiens te pleure.
Jade. Tu t'es mise à fumer. Pétards, joint, laissent sur ta face immaculée un teint défraîchi.
Tes yeux rouges. Gonflées d'avoir trop pleuré.
Jade tu porte en toi le mal de ta mère. La maladie qui te laisse nue, désespérée dans tes draps humides, la nuit, dans ta grande maison de silence.
Jade. Le joli sourire d'antan s'est effacé, les joues se sont creusées. Ta voix s'affaiblit, en sourdine. Ta silhouette s'amaigrit, tes sens s'émoussent.
Mais ta conscience. Elle crie.
Elle est aux abois. Jade ! Réveille toi ! Ouvre les yeux ! Rappelle t'on âme égarée. Je t'en supplie.
Nous te supplions, nous t'implorons.
Jade. Les gens autour de toi t'aiment. T'aiment. T'aiment. La maladie te ronge, tu n'es plus la même. Sur les photos, tu t'effaces. Tu disparais.
Ton pas qui s'estompe. Et ta mort.
Jade. Jade tu n'en peux plus.
Jade dans la nuit un tirs.
Une estafilade.
Un saut.
Et te voilà. Jade. De retour. De retour dans la vie cruelle. Tu te noie dans le torrent irréductible de tes larmes.
Jade.
Ne meurs pas.
Jade revient à la vie.
Jade. Nous voulons voir la petite fille épanouie de l'aurore.
Jade. Ne meurs pas. Tiens. Résiste. Survie.
Jade. Fille de silence. Fille de malheur. Fille titubante. Droguée. Abandonnée. Qui perds pieds. Tête de calvaire. Vie sans but. Inévitable dureté de la vie qui t'assassine. Solitude. Silence. Noir. Dépression. Malheur. Désespoir. Entrailles déchirées. Tête de brume. Couteau. Salvatrice issue. Pleurs d'une mère. Jade Nathalie pleure. Rasoir. Fenêtre. Silence.
Noir.
Dernière modification par Vaegon (29/06/2015 22:11:02)
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C'est un peu cette terre souillée notre éden,
Cela doit ressembler à la terre embrasé
Oui, c'est comme cela, l'éden,
La terre solitaire qui brûle continuellement
Les cendres grises qui retombent sur les voiliers ventrus des ports de misère,
Le paradis sur terre c'est la cheminée de brique qui crache les volutes grises,
Les forêts luxuriantes sont ces océans de ruines qui jonchent les contrées des vaincus,
Et le rêve d'opium,
Et les illusions,
Ce sont le fol espoir,
Le futile amour,
L'inutile compassion...
Car l'éden ce sont les hommes qui le façonnent, de jour en jour ;
d'années en années ;
De siècle en millénaire assoupis.
Car le paradis céleste est cette argile,
Cette argile que les hommes façonnent,
Ce sang créateur que les hommes malaxent,
Pétrissent,
Brisent,
Cuisent,
Sculptent,
Inventent,
Idolâtrent,
A leur image,
A leur volonté,
Car le paradis est le trottoir que foulent les ivrognes, que la société qui s'éteint anéantis, que des adolescents, que des vieillard respirent, regardent, dévorent, que des villes tentaculaires consument âprement, que l'humanité convoite et jalouse...
Voilà notre éden,
Notre destinée,
Le paradis terrestre,
A l'infini...
Pour toujours...
A jamais,
Pour les éternités,
A la mort,
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Un court texte qui parle des dernières années de ma famille avant que le nouveau gouvernement de Madagascar qui suivit le protectorat français ne chasse mes grands-parents de tout leurs postes et possessions cotonnière :
Près de la cabane,
Sur la route qui passe devant mes fenêtres,
Sur le chemin de poussière qui s'en va vers le bosquet,
Je vois les cortèges qui marchent au pas,
Accompagné du bruissement de la jungle funèbre,
Je vois, depuis la cabane,
Les petits cercueils qui portent en terre,
Les petits enfants, victimes de la chaleur typhoïde, de la rougeole insipide,
Et la nuit qui s'engouffre dans les abysses que forment les frêles planches,
Les petits cageots de malheur qui porte l'odeur du nourrisson,
Et des palétuviers de misère,
Et des pleurs innombrables comme les petites tombes de la route,
Et des sueurs moites de Madagascar,
Dernière modification par Vaegon (16/08/2015 20:42:59)
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Le temps perdu
C'est à travers les arbres voluptueux.
C'est par-delà les vagues,
Au delà des tumultes lointain,
Des brumes vaporeuses,
Des landes de cendres pourpres,
C'est là.
Là, que la liberté naquit,
Que les embruns portèrent la vie,
Que l'écume torride enfanta,
Que les dunes de sables dorées jetèrent à la face du monde ton nom.
Ton nom de passé.
Tes lèvres ourlées, onctueuses de nuit et d'abysses,
Tes yeux de fille de regret, de remords silencieux, de malheurs solitaires,
Oui, c'est là,
C'est là que Liberté enfanta Léa.
La fille des temps perdus,
jamais retrouvé,
jamais vécu..
jamais pleuré...
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Avant que le nouveau gouvernement ne chasse mes grands-parents.
Très beau texte ! Est-ce du vécu où du conté ? (Par là, je demande si tu as vécu ce bouleversement toi aussi.)
L.
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C'est vrai que mon compte fait un peu... poussiéreux... est-ce que c'est grave, Docteur ?
Eeeeeeeh, ça fait quatre ans que je suis inscrit ici !