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J'adore ce genre d'histoire! Ca me fait penser à film sur des enfant humain-loup... Un Miyazaki je crois. Bref j'adore!!! JE VEUX LA SUITE!!!

Dernière modification par Malo123 (08/05/2016 16:43:50)

The Red Wave

   
                           Chapitre 2 : Message de la Lune

Mon corps est rongé par ce sel. J'ai froid mais je ne dois pas m'endormir.
  Parce que sinon plus personne ne parlera à ma place.
  Plus jamais. Je ne dois pas céder. Je dois nager, brasser cette eau souillée.
   Ou sinon nous allons tous mourir.
    Et surtout, je dois parler, parler à tout ceux qui ont sombré.
     Les noyés.

Sur le chemin du retour, Mr.Evans parla peu. La route était humide, véritable torrent encombré de voitures. Pour éviter un accident, il gardait un œil rivé sur la rocade, tout en fixant amoureusement son premier né, Dante.
  Il en était très heureux, et avec sa femme, Lise ; ils choyaient cet enfant que les médecins même n'espéraient pas. Mais voilà, ça avait marché. Et un lit de plus avait fait sa place dans leur maison. Ils en étaient très heureux, mais c'est sur que maintenant leur vie tournait tout entière comme cadran lunaire autour du bambin. Changer les couches, remplir biberons, changer couche, rincer biberons ; c'était le psaume qu'ils avaient du apprendre avec amour. Ne plus finir ses nuit, ça aussi Mrs.Evans, ce comptable sage de Downtown Miami, l'avait découvert.
  Toutes ces cernes il n'aimaient pas, ce teint livide qui le faisait passer pour un amorphe auprès de ses collègues malveillant. Enfin, le principal c'était de ne pas être un junkie se disait-il, pour tenter de se redonner un moral qu'il n'avait plus. Mais bon c'était comme ça ! Bientôt il serait grand et tout irait bien, il n'y aurait plus de soucis à se faire.
  L'enfant, était difficile, et souvent il se demandait s'il n'était pas un peu cinglé. Il ne parlait jamais, ou presque jamais en tout cas. Ses sourires étaient tous réservés a sa mère, c'était frustrant pour lui. Pourtant, la maîtresse n'avait rien remarqué.
  Mais ce dessin ! La mer en rouge... Et puis même cette salle elle faisait peur. Mais bon, cette bouffée de désespoir qui l'avait saisi, en entrant, ça arrivait à tout le monde, non ? Mais enfin, cette sensation d'être ballottée entre deux immenses vagues, sous une lumière blafarde... Il avait eu un peu peur, enfin bref ; c'était normal.
  Cet ouragan était tout de même terrible, ces phares de voitures qui ne perçaient pas le rideau de pluie, ces déferlantes qui ne semblaient que vouloir le noyé... Oui, il n'osait pas le dire, mais... Oh, et puis zut. Dante lui faisait peur.
  Il l'observait, ces petits yeux plein de veines le scrutait implacablement. C'était son fils, certes, mais là, ce soir là : non. Sur la banquette arrière il avait bien la sensation qu'un étranger le reluquait, comme sur un étal, comme une vulgaire offrande païenne...
  Ses mains moites serrèrent maladivement le volant, et il se maîtrisa pour ne pas trembler. Il avait peur de son propre nouveau né, ridicule !
  Soudain, quand la voiture aborda une route côtière au tournant, Dante, pointant son doigt vers les nuées marines, cria :
_ « Papa ! Papa ! Regarde la lune ! » Mrs. Evans ne comprit pas : le ciel était bouché. L'enfant reprit, tout excité, soudain joyeux : «  Mais Papa ! C'est la Lune, elle est venue nous parler à l'école ! Oui, papa, elle est venue me sourire, c'était très drôle ». La voiture dérapa, éraflant le parapet.
   Le bambin cria de terreur, froissant son dessin, le serrant contre sa petite poitrine en porte-bonheur. Le père, rouge de stupéfaction, reprit le contrôle de ses émotions. Un ou deux klaxons se firent entendre derrière. Il réussit a articuler :
« _ Dante... Euh... Écoute, la Lune se lèvera ce soir, mais tu ne peux pas la voir...
_ Mais si papa ! Elle m'aime bien, tu sais ! Elle me dit des choses ! » Il semblait hystérique.
Mrs.Evans prit sa décision. Il l'emmènerait voir une psychologue. C'était franchement inquiétant. Quel gosse normal pourrait inventer pareille absurdité ? Surtout à son âge !
  Mais, il le devina encore, Lise n'aimerait pas ça. Il faudrait peut-être en parler à l'enfant seul à seul :
«  _ Tu la vois souvent la Lune ?
_ Non, papa, elle n'est venu qu'avec la tempête. Elle m'a dit plein de chose. Tu sais qu'elle va bientôt venir tous nous voir ?

La suite bientôt !

Merci, elle arrive bientôt !

Vae'

Mon pauvre, vu mon rythme tu vas pas aimer (ce sera un à la semaine), mais je vais essayer d'augmenter le rythme ! Sinon je connais pas du tout Mamoru Hosada, mais je persiste : Miazaki en a fait avec les loups !
  Enfin, de là a le faire éditer, faut pas exagérer :)

Dernière modification par Vaegon (09/05/2016 21:40:35)

Il y a bien des loups dans Princesse Mononoke, mais ce n'est pas du tout la même histoire que Ame et Yuki. Voilà, c'était histoire de briser le suspense. Bonne nuit.

C'est un peu triste

Dernière modification par Malo123 (10/05/2016 08:40:53)

Je vous pose une question : Dante est-il fou où est ce un prophète ?

The Red Wave               
                                                                                                                Chapitre 3 : Le dessin sur le mur

Je la hais.
  C'était ma véritable mère. Ma génitrice, celle qui m'a nourrie et conduit à la vie.
  Je la hais tant aujourd'hui, elle m'a trahie. Ne suis je pas cet élu promis par les dieux ?
  Ne devrait je pas être un Moïse innocent ?
  Non. Elle veut ma mort. Elle veut me conduire au sort que l'humanité a connue.
   La noyade.
    Oui, elle ne m'a enfanté que pour se jouer de moi.
    La Lune.

Mrs.Evans gara la voiture sous un torrent furieux. Dehors les vagues s'en venaient à buter contre le ciel. Il avait froid mais surtout peur de son fils. Mais enfin ! Quelle enfant ne pouvait pas être terrifié devant un ouragan, aussi petit soit-il ?
  Dante le dévorait, il l'avalait, littéralement. Ses yeux écarquillés semblaient ne plut vouloir se clore. Il devait tout voir, tout sentir, tout apprécier. La moindre rafale devait l'ébouriffer, la moindre goutte le fouetter. Et quand il regardait la mer. Oui, il jouissait littéralement quand les vagues nerveuses claquaient les rocs. Son , impulsivement tressaillait à la déferlante, immense, ballottant les mouettes effrayés. Elles, ces murs marins, gris et décharnés, elles ne lui inspirait que peur, à Mrs.Evans.
  Et son propre fils… Oui, il était fou. Il parait que les psychologues le voient dès l'enfance parfois, la folie. Ouais, il l'avait lu dans un magazine, à la cafétéria. Ses doutes se voyaient confirmés, son fils unique tant espérés était… Oui, complètement dingue.
  Aussitôt rentré, Dante, se précipita dans sa chambre, ne prenant pas la peine d'enlever son ciré mouillé. Au contraire, il semblait aimer la présence du sel dessus, resserrant la fermeture et les boutons du manteau.
  Un bruit rassérénant lui donna la confiance d'en parlait à Lise : celui du couteau sur la planche à bois. Elle devait couper de la charcuterie ou une aubergine. C'était si rassurant, tant dans les normes de sa vie bien rangée cette femme cuisinant pour lui le soir…
  il s'approcha d'elle, l'embrassant tendrement dans le cou, de l'amour sans désir du vieux couple. Il l'enserra. Elle attaqua :
" Tu veux me parler de Dante, c'est ça ?
Euh… Ben… Oui. Je sais que nous l'aimons plus que tout mais il faut ouvrir les yeux ! Il est complètement taré !" Il comprit qu'il n'aurait pas du dire ça en voyant son visage se congestionner.
" Henrie mais ça va pas ! Il est juste un peu différent des autres. Enfin regarde un peu tout ces enfants fans de Disney ou chai pas quoi ! Je te l'ai déjà répété mille fois : il a l'âme d'un artiste, voilà tout.
Oui, bon de là a me dire que la Lune lui parle et…
On à tous un ami imaginaire à son âge !
Lise ! Il dessine la mer en rouge, est tout excité quand les vagues frappent la jetée, et les nuits de pleine Lune il se lève pour regarder son reflet dans l'eau ! Non mais t'imagines !
Je t'interdis de…." Un bruit sourd en haut.
La voix du bambin :
" Y'a rien maman ! C'est bon"
Ils se précipitèrent, pressentant la catastrophe. Il gravirent les escaliers et déboulèrent dans la chambre. Lise se résolut à aller voir, oui, un médecin. Il le fallait, elle devait bien le constater.
  La fenêtre grande ouverte laissait entrer la pluie et le sel marin. Et sur le mur, un dessin à la peinture. Un escabeau renversés. Un enfant innocent. Le dessin.
  Une lune grise et lippeuse. Une mer rouge, aspirés par la lune. L'astre aspirant la mer sanglante. L'océan houleux d'une violence terrible. D'immenses vagues dévorant la tapisserie. Cette si jolie tapisserie, faites des immeubles de la ville, des champs de la campagne, des voitures des milliers d'humains.

C'est de plus en plus joyeux tous ça... J'adore!!!

Alors, deux petites réactions :
La première, c'est à propos de "Mrs. Evans". Si j'ai bien compris, c'est le père de Dante. Or "Mrs." ça veut dire "Madame" en anglais, pour les hommes c'est "Mr." (pour "mister"). Après, en français c'est M. pour Monsieur et Mme pour Madame. Donc je t'invite à corriger parce que ça m'a porté à confusion au début, tu dis "Mrs." mais après "il" donc je savais plus trop qui était quoi...
La seconde, c'est à propos des dialogues. Un dialogue se construit comme suit :
"Blablabla
- Blablabla
- Blablabla"
On commence le dialogue avec un " mais sans -, puis pour passer d'une réplique d'un personnage à celle d'un autre personnage on met juste un -, et enfin dès qu'on repasse à la narration on met un " à la fin de la dernière réplique de dialogue. Là y a pas de séparation entre ce que dit Lise et ce que dit Henri, c'est bizarre ^^

Mais bon sinon niveau scénaristique c'est toujours très bien et j'aime beaucoup =)

Le nouveau chapitre ! Le prochain Dimanche !

The Red Wave
                                                                     Chapitre 4 : Esprit rouge

  Sous moi les noyés exhalent de leur derniers soupirs.
  Le premier à mourir pour toi, qui était-il ? Je ne saurais dire,
   Tu en as tués tant, tant ont sombré pour ta lueur,
   Je vais mourir, je le sais, mon nom est Dante, ô ne l'oubliez pas !
    Je suis la mémoire et le ventre, le dernier humain.
     Je me souviens du premier sacrifié. Oui, c'est clair. C'ét    ait pour moi.
      La première à mourir pour toi, c'était une femme.

La psychologue, Mrs.Asher, s'installa, mais pour une fois sans son assurance de cinquantenaire. Les gens étaient si simples, si prévisibles. Ils étaient comme une recette, il suffisait d'ouvrir un manuel, de les interroger, et puis hop ! Tout était vus, diagnostiqués, et l'on pouvait les réparer, rajouter le sel manquant à leur bonheur.
  Mais pas avec Dante. Mr.Evans la regarda d'un air soucieux, tandis que sa femme, elle, fulminée de devoir amener son enfant ici. Mrs.Asher se cambra, toussota et posa ses mains jointes sur son bureau, un air pincé : « Eh bien...
_ Quoi ? » Lise était sur les nerfs. Mr.Evans : « Lise calme toi, tu es énervante.
_ Oui, écoutez votre mari, Lise.. Oh, je peux vous appeler par votre prénom ?
_ Oui, oui » Sourire forcée de la femme craignant pour son protégé. Mrs.Asher « Bien, donc, vous ne risquez pas d'aimer...
_ Dépêchez, Lise va devenir complètement folle ! »
La peur de Lise avait fait complètement oublier la présence du petit Dante qui dessinait tranquillement dans un coin, discret et à l'écoute.
  La psy reprit « A première vue, Dante est un enfant... Normal, si je puis dire. Il ne présente aucune des caractéristiques habituelles d'un fou... J'aurais pu, et j'insiste bien sur le « j'aurais pu », croire qu'il était parfaitement sain. Mais pardonnez moi de l'expression, il est fou. Oui, car quand je lui ai parlé de l'ouragan d'hier, il a semblé devenir... Enfin, vous voyez, vous devez connaître non ? Il a semblé comme hystérique, il a commencé à parler de la Lune, et... Enfin, il a parlé de la mer rouge, qu'elle allait venir avec la Lune nous parler et nous... montrer la voie. Vous imaginez un enfant de son âge dire ça ? C'est pour cela que je pense qu'il devrait faire un petit séjour de quelques semaines dans un hôpital psychiatrique pour jeunes enfants... Loin de la mer. »
  Lise se mit à sangloter, Mr.Evans accrocha convulsivement sa veste élégante. Puis, ils se calmèrent, et acquiescèrent en silence, chacun de son côté.
  L'enfant, terrifié comprit que quelque chose venait de se jouer. Il s'approcha discrètement de la pédiatre et y glissa son dessin dans le sac à main de la femme.

Dans sa voiture, sur une musique de Drake, Michelle Asher repensa à ce qu'elle avait fait. C'était assez cruel et complètement irraisonnée, ça elle le savait. On n'internait pas quelqu'un pour ce motif, c'était totalement instinctif et interdit, ça aussi elle le savait.
  Sa voiture abordée désormais le pont de Port Everglades. L'eau, après la tempête restait instable et comme électrisée par le ciel tonnant. Comment pourrait-elle le dire ? Mais cet enfant faisait peur. Ce n'était pas dans ses habitudes de dire cela, mais oui, quelque chose de malsain en émanait... Comme si c'était... Enfin non ! C'est totalement dingue ! Mais oui, il était un peu comme un prophète du mal... Un...un Moïse qui devrait fermer la mer sur les États Unis... C'était fou mais ce gamin était comme habité par un truc maléfique...
  Pour une femme rationnelle comme Michelle Asher cette terreur qui l'avait prostrée sur sa chaise était un peu le signe d'un trouble mental futur. Certes c'était encore indétectable, mais elle en était sure, là, Dante était fou.
  Le pont de Port Everglades était baissé, ce qui allait lui permettre d'éviter un long détour par la route 75. Il n' y avait personne sur cette route, les gens devaient craindre les hautes vagues. Mais l'ouragan était bel et bien passé.
  Michelle remarqua un papier dépassant de son sac. Elle le prit.
    Un dessin rouge avec, écrit en bâtons maladroit : « Grande marée ». C'était l'enfant. C'était Dante qui lui avait fait ça. Oui, seule dans sa voiture, elle eut peur. Ses membres se convulsèrent.
  Soudain elle eut un flash. Ça lui rappelait quelque chose ça... Quand elle exerçait à New Haven, lors de ses stages, elle avait eut le dossier d'une étrange fillette.... « Oui, c'est ça ! » s'écria t-elle seule. L'enfant qui parlait de la Lune, d'une vague rouge, immense...
  La pédiatre en chef avait voulue mettre l'enfant en hôpital mais elle était morte dans un naufrage... Mais enfin, cette gamine disait la même chose !
  La voiture dérapa. Elle enfonça la barrière du pont et se fracassa contre l'eau. Avant de mourir la femme vit la mer soudain rouge, avec un reflet entêtant d'une lune souriante. Puis, pendant que l'eau froide envahissait l'habitacle, elle se souvint de la fille.
  « Mel Richards »
      Elle ne dit plus rien. C'était une noyée.

A suivre... A votre avis, qu'elle est le message de Dante... Est-il fou ou pas ?

Dernière modification par Vaegon (13/05/2016 19:45:05)

Merci pour tes commentaires qui m'ont permis d'améliorer la mise en page ! Et oui peu à peu l'action va monter. Mais, je te préviens, pour les chapitres suivants ce sera plus calme :)