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LIVRE SECOND : DE FEU ET DE SANG

Au creux de son malheur, Darkevil fut éclairée. Une missive arriva à dos de cochon à la forteresse blottie au plus profond du Nether. D'une main assurée, quelques lignes tracées de sang par le banni, depuis les geôles d'Origine, peu avant l'exécution. Le roi des Darkevil désignait un prince, un successeur, et son attention s'était porté sur un membre fidèle et besogneux qui avait été condamné à farmer du bois des semaines durant : Padi_93 (prononcez nonante-trois) , un jeune venu des lointaines terres du Nord !

Il reprit la faction en main. Une petite équipe fut formée avec le téméraire Battle, le courageux Oximos, l'aimable Hispanie et son amie Chuppachopp. Les deux tours de la faction s'élevaient de nouveau jusqu'à atteindre la voûte calcinée du monde souterrain. Une époque de douce insouciance commença et se poursuivit des années durant dans la faction aux mille escaliers. La faction s'enrichit grâce aux rares bâtons de blaze arrachés aux monstres par ses meilleurs chasseurs. Elle s'enrichit jusqu'à attirer les plus basses convoitises.

Tandis qu'on apprenait qu'en surface des factions aux noms de Theory et Blackwood s'affrontaient sans relâche et couvraient les terres de sang, une équipe de détrousseurs abattait de plus petites guildes : les FAST. Des hommes sans visage, inconnus mais bien entraînés et équipés, qui ne laissaient aucuns témoins sur les lieux qu'ils frappaient. Ils avaient entendu parler de Darkevil, isolée diplomatiquement, politiquement sans soutiens suite à la condamnation de Sushisauvage.

Darkevil où la paix régnait encore…
-« Padi, je rapporte aujourd'hui deux coffres de bâtons de blaze ! » dit Hispanie les yeux brillants à la lumière de la lave.
-« Mets ça avec les 50 autres coffres au sous-sol si tu trouves de la place ».
Chuppachopp et Oximos rentrent alors, hébétés, essouflés et affolés.
-« Nous ne sommes pas seuls ! Derrière les montagnes nous avons vu des hommes de diamant. ILS ARRIVENT ! »
-« C'est sûrement une délégation diplomatique venue tenter de négocier les prix des bâtons de blaze avec nous » répondit Padi avec un sourire.
Une flèche enflammé qui s'encastra dans le mur tout proche lui répondit immédiatement.
-« Fermez les portes !, Enjoignit Padi à ses compagnons. Vite ! »
-« Les mécanismes sont bloqués, cria Battle du haut des tours. Regardez, un autre sort de la faction ! Un saboteur. »

-« Nous sommes finis. » Une pluie de flèches s'abattit. Battle, touché, tomba au bas des murailles. Chuppachopp et Hispanie le portèrent en lieu sûr tandis qu'Oximos s'avança au devant des assaillants avec sa modeste armure de fer. Il terrassa un sur une plateforme au dessus d'une mer de feu. Il en blessa un autre après l'avoir poursuivi jusqu'au pied des murailles. Puis il s'effondra à son tour.

La forteresse fut la proie du pillage et d'un feu indomptable. Elle déborda de lave par tous ses orifices. Dans les larmes de tous les Darkevil se reflétaient les flammes qui rongeaient ses murs et ses tourelles. Les coffres furent vidés. A peine les Darkevils eurent le temps d'évacuer la faction et de rejoindre Oximos mourant. Les FAST restèrent longtemps.

-« Ils nous cherchent », murmura Padi.
Puis ils disparurent dans la fumée. On les vit s'éloigner au loin, chargés d'un butin étincelant.
-« Au moins nous sommes en vie ! » S'exclama Padi pour redonner le moral à ses troupes ; Oximos répondit par un râle d'agonisant.
-« Haem… Ca se soignera. »
-« Il nous faut une nouvelle base », dit Hispanie d'un ton réprobateur.

-« J'irai », répondit son chef. Et il alla. Il s'engouffra dans un portail proche, menant vers la surface, là où les guerres ravageaient encore tout. On disait que Blackwood avait été détruite, et rebaptisée. Mais d'autres assuraient que Theory avait subi de lourdes pertes.

A Origine, le vieux sage chantait en ce temps là :

Deux fois tombée est Darkevil
Mais par deux fois elle renaîtra
Un jour elle rebâtira une ville
Que le monde admirera.

Ici se clôt le deuxième livre du récit de Darkevil.

Dernière modification par Eurymaque (02/08/2013 15:49:18)

LIVRE TROISIEME : LE SABLE ET LE VENT

Ils marchèrent longtemps. Les membres de Darkevil trouvèrent finalement refuge dans les montagnes. Ils dissimulèrent leur base sous des feuillages et stockèrent le peu de ressource qu'ils avaient pu sauver. Mais Oximos, trop durement touché, rendit l'âme un soir. Au milieu de la nuit, dans l'affliction généralisée, Padi prit la parole :

« Le temps est venu de quitter ces lieux ou aucun avenir ne s'ouvre à nous. J'ai repéré à quelques heures de marche un désert sans vie. Là nous serons tranquilles. Le continent tout entier a l'air lui-même vide. Les dunes y sont hautes et la mer visible au loin par temps clair. Rusé sera celui qui pourra nous débusquer. »

Ils reprirent tous leur marche, sans Oximos. Arrivés, ils établirent le campement au sommet de la plus haute dune, ils en taillèrent les flancs pour les rendre abrupts, et aplanirent le sommet de façon à former un plateau où ils déposèrent leur barda. Pour contrer l'exil, ils creusèrent une cavité où faire pousser les verrues du Nether au milieu des blocs de matière du regretté monde souterrain.

Comme à Origine la réputation de la faction avait changé de bourreau en victime, de nouveaux membres voulaient la rejoindre. Mineurminecraft, Tchoumpy et moi-même arrivèrent. Ce que je découvris n'était encore que modeste. Je dus faire mes preuves des jours durant pour miner sous la dune ce qui allait servir à créer ses murailles. Dans le sable et le vent, tous s'affairaient pour élever les murs loin au dessus du désert. La cité des sables prenait forme.
Les murailles achevées, une tour centrale hermétique fut créée. L'étage le plus haut servait au conseil des membres, un hémicycle de grès et de verre ou parlaient les dirigeants. Dessous prenait place les salles des coffres, les cultures qui assuraient la survie de tous, les élevages, le laboratoire des alchimistes et la grande bibliothèque. Un deuxième étage en sous-sol fut déblayé. On y créa les maisons de chaque membre, la taverne qui brûla maintes fois et fut toujours reconstruite, les grands bains et la salle des chroniques où tous écrivaient dans de gros livres leurs aventures. De plus en plus profondément dans le sol on creusait. Un troisième palier, haut de dizaines de blocs, abritait les nouvelles arènes de jeu et les laboratoires des constructeurs et des redstoneurs. Au plus profond, les dangereuses mines abritaient un nombre incalculable de galeries.

Les travaux furent achevés sous l'œil exercé de celui qui se faisait appeler Sleimer, venu d'Origine, qui définissait les grandes règles de construction en ce monde. Mais cela n'empêcha pas la tragique disparition de Mineurminecraft, Hispanie et Chuppachopp, qui furent ensevelis sous un pan de mur en construction. Je ne souhaite pas revenir sur cette sombre période. Nouveau coup dur pour Darkevil, qui s'ajouta aux vols perpétrés par un traître rénégat qui allait de faction en faction collecter des richesses. Il s'en alla ailleurs puis, rattrapé par les Grands d'Origine, il subit le même sort que Sushisauvage.
Dans la faction éprouvée le moral était au plus bas. Un soir, alors que le soleil baissait à l'horizon, je m'acquittais du devoir de faire une ronde de surveillance. Derrière les créneaux de la cité du désert, je vis une forme remuer au loin dans le sable :

« Sans doute un de ces éternels creepers. Pourquoi une faction ne se donne t'elle pas pour but de tous les éradiquer. »
Mais cela ne ressemblait pas à un simple monstre.

« Zombie ? Squelette ? Non ! C'est un homme armé, il arrive ». Paniqué comme un débutant, j'actionnais l'alarme générale. Tous ceux qui vaquaient à leurs occupations s'armèrent et revêtirent les armures de guerre, et tous sortirent me rejoindre.

« C'est une délégation ? demanda Padi, en bon diplomate. Ils veulent peut-être… » *sssss TAC*
«-Euh Padi, tu as une flèche plantée dans le genou gauche », rétorquais-je.
«-Mais pourquoi donc a-t-il tiré ? » Déjà l'impulsif Battle avait sauté la muraille et faisait face à l'inconnu.
« -Pose ton arme ! Pose ton arme ! A terre ! »

« -Vous, posez vos armes ! », répondit l'inconnu. A quelques mètres de distance, les deux guerriers se faisaient face, arcs bandés. «On va lui faire la peau », disait-on sur la muraille.

« Ils vont se battre à mort. » On pouvait remarquer cependant le teint étrangement rose de
l'adversaire : « mais qui êtes vous donc ? »
-« Les Porcs, les Porcs de guerre féroces et affamés. »
-« C'est une blague ?? », réagit Padi en s'arrachant la flèche encastrée dans l'armure. Tous nous avons réprimé un rire moqueur.

-« Pourquoi plaisanter ? Nous nous sommes établis non loin au Nord, près de l'océan. Notre château élève déjà ses tours au dessus de la plaine ».
En compagnie de Battle, la nuit tombée, nous sommes partis vérifier ses dires. Derrière une butte, prenant garde à rester invisibles, nous avons alors vu les robustes murailles de la forteresse des Porcs.

-Battle : « OMG… »
-Eurymaque : « What's the…"
-"QUE VENEZ VOUS FAIRE EN CES LIEUX ?» La voix venait de derrière. Là se dressait Supremz, chef des Porcs.
-« On cueille des champignons », dis-je.
-« Et ça se passe bien ? Vous faites ça à l'épée ? »

-« Eh bien… ». Nous ne savions que faire. Faire des Porcs nos ennemis nous aurait amené à une lutte fratricide dans laquelle nous aurions tous payé le prix fort. En faire nos alliés nous assurait un soutien certain. Le choix fut fait, et à l'aube l'alliance fut conclue entre Padi et Supremz.

A Origine le vieillard chantait, toujours sur la même mélodie :

Très loin à l'Ouest
Une belle faction
A conclu une alliance.
Très loin à l'Ouest
Une belle faction
Aspire à la renaissance…

Ici prend fin le troisième livre du récit de Darkevil.

PS: Merci pour les retours positifs que j'ai eus, c'est encourageant pour continuer <3

Dernière modification par Eurymaque (03/08/2013 21:23:40)

Tu trouve ça marrant de me faire jouer au perroquet hein ?!
"Très trèèès bien écris, écriiis ! Continue ! Continuuuue !
Voilà, t'es content ? J'espère ! :p

Blood

Dernière modification par BloodInTheShadow (04/08/2013 17:30:09)

LIVRE QUATRIEME : L'ENFER DIPLOMATIQUE

De jour en jour notre faction grandissait. Dagevo, un professionnel de la redstone, avait rejoint nos rangs et créé une complexe porte à code. Hugo, courageux mineur, s'illustrait dans la collecte des ressources et remplissait les coffres, qui débordaient de ressources. GAmZ, génie architectural, optimisait la faction et le malicieux YouupiX créait une tour centrale d'une grande complexité. Dans la cité des sables, ceux qu'on appelait en ce monde les « Fous du désert » construisaient le palais des milles et unes nuits. Les travaux extérieurs battaient leur plein : une dizaine de tourelles, un village d'indigènes, des douves remplies de cactus, un port, un musée des têtes ramenées de la zone de combat toute proche d'Origine…

Cependant les Porcs se faisaient remarquer partout par leur verve provocante. Ils avaient même attaqué une petite faction en ce temps là, Stardust, pour asseoir leur autorité, et avaient brûlé leur donjon. Mais ils allèrent peut-être trop loin. Au terme d'un différent les opposant à la haute autorité d'Origine, ils perdirent patience. L'éloignement d'Origine les avait amenés à penser qu'ils pourraient en être plus indépendants. Lourde erreur. Le ton monta, ils insultèrent Origine qui envoya ses contingents contre la citadelle des Porcs. Un matin, une épaisse fumée au fumet de viande grillée s'élevait dans le ciel au dessus de Darkevil…les Porcs n'étaient plus.

Déjà dans les ruines de leur château s'affairaient les Stardust venus en hâte venger leurs morts et piller les coffres. Nous sommes arrivés ensuite, trop tard.
Battle prit la parole : « Il faut venger cet affront ! Nous étions leurs alliés. Et ils manquent de respect à ce qu'il reste d'eux». On voyait en effet Grosgros4, chef des Stardust, s'éloigner avec des côtes de porcs grillées sous le bras. « Quelle horreur ! »

En conséquence nous avons monté une expédition punitive. Les Stardust résidaient loin au Nord, au milieu de l'océan. Tous les guerriers prirent place à bord des navires de combat, et la flotte partit au large.

Au terme d'un harassant voyage Darkevil posait le pied en terre Stardust. Leur faction fut encerclée et le siège décidé. Accompagné de Padi, j'entrais dans la base quand un des Stardust, en alerte, apparut. Mon sang ne fit qu'un tour et le sien fut versé. C'était la première fois que je tuais… Puis un deuxième, puis un troisième. C'était la panique ; aucun d'eux n'avait le temps de s'échapper. Même les nouveaux venus furent tués et un sang innocent se répandit sur le sol. YouupiX se battait rageusement. Je me rappelai tout en assénant les coups les paroles d'un des nôtres : « Ils ont voulu la vengeance… Ils auront la vendetta ! »

Déjà les flèches enflammées étaient sur nos arcs quand un cochon postal apporta une missive destinée aux chefs de faction :

« Une grande guilde s'est formée en terre Originelle. Elle a pour but de tempérer les guerres, de développer le commerce et d'interdire les destructions massives et inutiles. Toute faction qui en ravage une autre s'expose donc à une sanction égale.
Rejoignez la Fondation K. »

Padi n'hésita pas longtemps. « Posez vos arcs et allez chercher de l'eau ».
-« Mais qu'est ce que tu comptes faire ?», répliquais-je.
-« Nous venger sans rien détruire ».

J'ignore combien de seaux d'eau nous avons versé ce jour là chez Stardust. Mais leur île était comme recouverte par les flots. Nous avions eu, presque à regret, notre revanche. Depuis, nos relations avec Stardust se sont améliorées et les plaies anciennes ont cicatrisé…

Mais, à peine de retour, nous apprîmes une terrible nouvelle : nos coordonnées avaient été découvertes, et les nains de Mithral, redoutables Guerriers, menaçaient de les vendre au plus offrant si nous ne payions pas. Padi refusa sans peur le marché et les relations avec Mithral s'envenimèrent, ce qui aurait pu rester d'une gravité limitée si les nains n'étaient pas les alliés de ceux qui en ce temps dominaient le monde connu : les THEORY.

Ceux-ci comptaient dans leurs rangs de très grands combattants, et ils résidaient loin au Sud dans une immense forteresse mythique. Et ceux-ci, en ce jour, se mirent à nous considérer comme des ennemis…

Dans notre faction, alors que chacun enlevait son armure poussiéreuse et ensanglantée, tous pleuraient et se lamentaient. « Qu'allons nous devenir ? », « J'ai peur », « Nous ne pourrons résister… », « Il faut céder »….
Dans le Grand Conseil formé autour de Padi par YouupiX, Battle, Hugo et moi, l'heure était à l'indécision. Nous ne savions comment sortir de cette mauvaise passe.

Les jours de Darkevil semblaient de nouveau comptés.

Ainsi s'achève le quatrième  livre du récit Darkevil.

(Et ce jour-là le vieillard n'a pas chanté car dans les tavernes d'Origine il avait trop forcé sur l'hydromel).

Dernière modification par Eurymaque (05/08/2013 00:20:26)

***************************************************************************************************************************************************************************************************                                                                       LIVRE SIXIEME : INFILTRATION CHEZ DYNASTY
                                                                                              ~ 0 ~

Jamais aucun château ou citadelle n'avait connu une si grande prospérité associée à une telle angoisse. Nos coffres regorgeaient de richesses mais chaque jour nous craignions de tout perdre. Aucun d'entre nous n'était tranquille. Le moindre souffle sur la crête des dunes éveillait les soupçons.

Heureusement de nouveaux membres nous rejoignaient chaque jour : un malicieux archer aux compétences multiples, Koniambo ; un généreux redstoneur de renom, Pik ; un producteur qui animait la faction de toutes ses victoires aux Grands Jeux des arènes, Pixelsteven ; un marchand habile dans les armes et venu du Grand Nord, Gizmo ; et un ancien de l'époque du Nether, revenu après une période d'errance, le joyeux et réjouissant Voisin.

Insatisfaits de cette situation de tension, le Grand Conseil des Dirigeants décida de prendre de vitesse la mystérieuse faction Dynasty.
« -Il faut connaître notre ennemi », déclara Padi dans l'hémicycle. « Envoyons quelqu'un en repérage pour mieux connaître leurs terres. »
Chacun se fit petit dans la salle ; personne ne voulait se risquer à l'intérieur même de l'enceinte dynastienne.
« -Moi je vais finir mes tourelles pendant que vous débattez, j'ai à faire… », dis-je.
-« Ce sera toi Eurymaque », dit Padi (Hugo, le directeur de production, chantonna à mon oreille : « et-comme-le-roi-ne-le-veut-pas-ce-sera-toi-eu »).
Je répliquais, tout en écrasant discrètement le pied d'Hugo qui réprima un gémissement : « Et je pars quand ? ».
-« Tout de suite. Ton navire est à quai. Pendant ce temps, nous allons gérer les attaques des BrasAmical avec nos nouveaux alliés, les Quarth. Car j'ai finalement pris position dans la guerre destructrice Guerriers/Theory. Il nous fallait des alliés. »

Et je partis. Longeant les côtes sauvages, revêtu d'un cuir vert d'éclairage, prétendument camouflé, je pénétrais dans une grande baie au fond de laquelle devait se situer le campement des Dynasty. Puis j'ai atteint la côte. Là, une borne au pied de laquelle gisait un crâne portait l'inscription suivante :

         En ces lieux réside notre Seigneurie
         Par le temps s'inscrit notre Dynasty

« Fort poétique », pensais-je. « Sûrement l'œuvre de Hefeylainess, que j'ai rencontré il y a si longtemps à Origine. Il faisait alors des études de lettres à la Grande Académie avant de rejoindre Dynasty. Mais normalement Dynasty ça s'écrit plutôt avec…». Ces réflexions prirent fin à la vue d'une immense citadelle qui touchait le ciel. Les bannières s'agitaient doucement à la brise du soir dans le ciel rouge et or.

« Ce n'est pas possible, ils sont ici depuis quelques jours seulement. » Contournant la forteresse à distance, puis me rapprochant peu à peu, je constatais sans étonnement l'absence d'entrée. « Passons par les mines », me dis-je. A ce jeu-là je fus gagnant. Une des galeries débouchait au milieu d'une falaise, ou plutôt d'une paroi d'une des profondes douves. De plateforme en plateforme, je descendis au péril de ma vie le long de la roche glissante. Et arrivé en bas, il fallu remonter vers le donjon. J'ignore combien de marches je gravis et combien de galeries sans issues j'explorais. Mais à la faveur d'une faille dans la muraille j'entrais enfin dans une salle à la pénombre mystérieuse.

Soudain j'entendis des pas. Le cœur battant mes tempes, je parvins à me dissimuler. Il ne m'avait pas vu. C'était le baron, bras droit du roi. Puis j'entendis des cris et des coups. Il s'était attaqué à un monstre qui l'avait assommé et laissé pour mort. Mon sang ne fit qu'un tour et je me ruais sur le baron pour le dépouiller de sa précieuse armure. Mais quand je le revêtais, il grommela en revenant à lui et le bruit, résonnant sur les parois, sembla alerter tous les gardiens de la citadelle. Je me dissimulais de nouveau.

« -Alors on se fait taper par les monstres ?! Dit une voix moqueuse. Et que fais tu étendu ainsi, nu, au milieu de la salle. »
« -Je…je crois que j'ai été dépouillé par un espion. »
« -Il ne peut être loin, dit le grand exécuteur en affûtant le fil de son épée. On va lui mettre la main dessus. C'est quoi ces cheveux blancs ? »
En passant l'armure, je m'étais douloureusement arraché à mes dépens quelques poils de barbes.
« -C'est un vieux en plus ! »
« -Il est là ! Le voilà ! » «-Oh non !», dis-je.
Ils me cernaient. « C'est l'armure du baron ! Que fais-tu ici ? »
« -Je visite, c'est très joli. »
« -Comment es-tu entré ? Tu es de Darkevil hein ? Sais-tu que cela vaut déclaration de guerre ? », dit le roi, tout revêtu d'or.
« -C'est pas déjà la guerre ? »

Ce fut la réflexion de trop. Ils m'empoignèrent, reprirent leurs biens, me torturèrent pour savoir comment j'étais entré, et de la plus atroce façon. Ils m'enfermèrent dix jours durant, pieds et poings liés, avec les poules qui braillaient sans cesse. Finalement, quand je fus à moitié fou et sourd, ils me relâchèrent en me jetant par-dessus les murailles. Je pouvais enfin regagner Darkevil pour raconter ce que j'avais vécu…

A Origine, le vieillard aveugle chantait dans une taverne borgne des choses étranges :

Très loin, à l'Ouest…
« -Oui on sait ! »
Une belle faction…
« -Aldrik, fais le taire. »

Un coup de chaise eu raison du vieux sage qui tomba assommé. « Un peu de calme pour boire tranquille ! »

Dernière modification par Eurymaque (14/08/2013 13:53:47)

J'adore , D'ailleurs je me souviens quand tu étais venus #Histoire Vrai# .

Très Bon Rp ^^

Je suis arrivé à Stardust juste après la grande bataille avec les porc et votre vengance la faction était dans un état critique...
il on tout détruit et tuer tout le monde pas la peine de parler de nous comme des barbares...
Heureusement que se stade de la faction est passer.

Dernière modification par Djamalos (20/08/2013 13:08:34)

Vraiment bien fait ce livre super ;) !

vivement le prochain !

Dernière modification par Koniambo (29/08/2013 12:45:17)

Aujourd'hui paraît la fin du récit RolePlay de la faction Darkevil. Merci à ceux qui ont laissé un commentaire ! Ce récit est une version personnelle, l'histoire de Darkevil par le général Padi_93 étant en cours d'écriture. En espérant que cette fin vous plaira... :)

                                                                            LIVRE SEPTIEME : L'ULTIME COMBAT

Après des jours d'éprouvante marche je regagnais péniblement la cité des sables. Quand on me vit arriver les grandes portes de roc et de grès s'ouvrirent en coulissant.
«-Que t'es-t-il arrivé ? » me demanda Hugo en me relevant dans le hall d'entrée.
« -Les Dynasty sont puissants et déjà prêts à attaquer, et… »
A ce moment l'alarme retentit du haut de toutes les tourelles.
« -Un intru approche », cria Pik de son poste de garde.
En effet, le baron Pierre, un des grands de Dynasty, s'approchait revêtu de son armure légère d'apparat. Il n'était pas armé. Se plaçant devant les portes, il cria :
« -Je viens en diplomate. J'ai été invité par votre chef pour parlementer dans votre faction, laissez moi entrer ! Je meurs de soif… »
La porte de la faction s'ouvrit et Pierre s'y engouffra.
« -Mais qui a ouvert ? », demandais-je. C'est un ennemi ! »
« -C'est peut-être Pik ou GamZ, ou Dagevo qui connaît bien les mécanismes. »
Pierre était entré, mais restait bloqué par la grande porte de fer et de bronze, la seconde. Nous nous groupions de l'autre côté, ne sachant que faire en l'absence de Padi, qui était parti commercer à Origine.
« -Il faut le renvoyer chez lui »
« -Sans lui donner à boire ? »
« -Tuons-le, il est seul. »
« -Il y aurait des représailles ».
« -Torturons-le pour qu'il nous donne des renseignements. »
-« Et après on le tue ? »
La conversation s'arrêta soudain. Pik, devant une des vitres de surveillance, avait remarqué quelque chose de louche. Sous l'armure d'apparat quelque chose de bleuté scintillait : du diamant !
« -Aux armes ! »
A peine l'ordre fut il lancé chez les Darkevil que Pierre, d'un pas leste, regravit quatre à quatre les marches de l'escalier menant vers la surface.
« -Fermez la grande porte ! »
« -Trop tard, il est sorti ! »
Et Pierre, galopant, disparu dans la forêt toute proche. On lui donna la chasse sans succès.

Toute la citadelle était baignée d'une macabre inquiétude. Des avant-postes, on rapportait qu'une armée était en marche, droit sur nous. Tandis que le jour baissait et que la lumière du soleil déclinait sur l'horizon, on pouvait apercevoir depuis les tours des lueurs s'affirmer dans le lointain, au milieu des ténèbres qui gagnaient les plaines. Les sables des dunes étaient mouchetés de points lumineux en file, qui avançaient lentement.

Vers minuit, on entendait des battements de tambours. Ils étaient de plus en plus sonores. Dynasty s'approchait. Une heure passa. C'étaient maintenant des cris, des ordres hurlés aux troupes dynastyennes, des tintements d'armures entrechoquées. Ils étaient là, derrières les dunes.

Le lendemain, je pris la décision d'achever les travaux du port, qui n'était pas sécurisé. On s'affairait sur les quais pour les surélever et les rendre inaccessibles au moyen de barricades. C'est alors que, au moment de poser les derniers blocs, du fond des flots qui battaient la digue, on vit apparaître des silhouettes menaçantes. Les Dynasty étaient au grand complet. Ils escaladèrent les quais et submergeaient le port comme une vague furieuse.

« -Repliez-vous sur les murailles ».

Nous n'étions équipés que d'armures de cuir, nous ne pouvions résister. Ils nous poursuivirent, nous sentions leur souffle dans le dos et les sifflements de leurs épées qui tournoyaient. Mais nous sommes parvenus à franchir les portes avant eux, ralentis qu'ils étaient par leurs lourdes armures de guerre et par les flèches tirées par les archers Koniambo et Pixelsteven, quelque part depuis les tours. Nous nous sommes rués sur les grands coffres de guerre et avons fait face. Dynasty tournait autour de la faction, ils établissaient un siège. Le siège le plus long qu'allait connaître Darkevil.

Durant des jours les tirs furent échangés avec les archers Dynastyens. Ils gravaient les images de nos défenses dans leurs mémoires. Ils cherchaient le moyen d'entrer. Nous ne craignions qu'une chose, c'est qu'ils empêchent Padi, notre chef, de revenir, voire qu'ils le capturent. Aux prix de notre épuisement, nous parvenions à maintenir les Dynasty loin des murailles pendant qu'accompagné des constructeurs nous creusions discrètement un tunnel qui devait déboucher dans la forêt toute proche. De là nous pouvions prendre les Dynasty à revers et les forcer à lever les siège.

En creusant les dernières pelletées qui menaient du tunnel vers la surface, une ombre venue du dehors s'engouffra dans le tunnel. Tous, nous avons dégaîné nos lames de feu.
« -Ne craignez rien, c'est moi, Padi ! J'étais dissimulé depuis quelques temps dans la forêt et j'ai entendu les coups de pioches ; je vous attendais.  Je vous amène des vivres et des armes d'Origine et de nos alliés. »

Ce jour là fut un temps de réjouissance pour tous. Le soir même, ayant remplacé les gardes des tours par des épouvantails, nous avons fait croire aux Dynasty que nous veillions toujours alors que nous étions en train de festoyer autour d'un grand banquet ! A l'issue de celui-ci, Padi prit la parole :

« Demain les meilleurs Guerriers de Quarth arriveront de l'Est. C'est là qu'il nous faudra faire pression pour faire sauter le verrou de nos ennemis, et… »
Une détonation avait retenti.
« -Ils attaquent à nouveau !! »
En sortant sur les murailles de la citadelle, nous vîmes alors que les Dynasty avaient pris pied sur le mur d'enceinte et  commençaient à fondre sur la ville-basse. Il était minuit.

Padi et Hugo dirigeaient les hommes sur la citadelle, repoussant les échelles que les Dynasty appuyaient sur les remparts. Comment ils avaient pu passer les douves et le mur d'enceinte, nous ne savions. Koniambo et ses hommes étaient dans les tourelles et tiraient nos dernières flèches. Le ciel étoilé s'assombrissait sous les nuées de traits que tiraient Dynasty, une ombre nocturne ponctuée par quelques flèches enflammées. Mgone, sautant par-dessus les murs, engageait le corps à corps dans la ville-basse, depuis laquelle les flammes s'élevaient si haut qu'un vagabond qui serait passé alors par le désert n'aurait vu à la place de la citadelle qu'un immense brasier.

GamZ et moi, avec quelques Guerriers, tentions cependant une sortie par le tunnel. Puis nous nous sommes déployés dans le dos des Dynasty et, après eux, avons repris l'enceinte. Tous, ils étaient entre celle-ci et la citadelle. Les coups pleuvaient sur eux ; nous avions l'avantage.

Mais, tandis que je donnais de dernières instructions, je vis Pierre, des Dynasty se retourner. Il prit l'arc qu'il avait dans le dos, je fis de même, mais il fut plus rapide. Une flèche tirée avec force et précision m'atteignit en pleine poitrine. Je tombais à la renverse par-dessus l'enceinte.

… … …

J'ignore combien de temps je suis resté sur le sol, à moitié mort. Je me rappelle des cris et des flammes qui résonnaient au loin. Les étoiles s'effaçaient pour laisser place au soleil, quand une ombre s'approcha.

« -Ils viennent m'achever », pensais-je.
« -Nous sommes les Quarth, vos alliés. Certains des Guerriers sont là aussi. Relève-toi, la bataille n'est pas finie. »

Ils étaient équipés des meilleures et des plus belles armes qu'il m'avait été donné de voir. Au courage, je me mis debout et repris en main mon épée.
La citadelle avait disparu dans une fumée noire au milieu de laquelle on se battait encore. Les constructeurs avaient taillé des ouvertures dans le grès roussi des murs en guise de meurtrières improvisées. En reprenant le tunnel en sens inverse, je suis revenu avec les Quarth au cœur du château. Hugo me raconta ce que nous avions subi :

« -L'étage des arènes a failli être pris. Ils ont envahi les mines, que nous avons condamnées. Marajade est tombée au combat, la dernière guerrière de Darkevil. »

Les Dynasty étaient partout. Sur les murailles, des duels avaient lieux. On ne pouvait pas même distinguer le visage de l'adversaire ; seuls les émeraudes des armures dynastyennes permettaient de distinguer le frère d'arme de l'ennemi. Les cris des agonisants se mêlaient au fracas des armes.

Au coin d'une tour, une échauffourée avait lieu. Nos guerriers combattaient et avaient fait tomber plusieurs dynastyens, mais semblaient craindre le dernier encore debout. Le roi ! Un sourire narquois toujours accroché aux lèvres, il se défendait avec une ardeur déconcertante. Mais, pris en tenaille par les nôtres, il n'eut d'autre choix que de faire le grand saut depuis la muraille. A cet instant, tous les dynastyens encore debout firent de même.

Soudain, depuis les murailles, un des nôtres cria :
« -Ils ont disparu ! Volatilisés dans la fumée ! »
« -Ils doivent craindre les Quarth ! »
« -Ou ils se sont lassés. »

Le silence régnait enfin. On ramassa les blessés éparpillés dans la citadelle. L'heure était aux gémissements. On pleurait les morts.
Gizmo entreprit alors de sortir du château. Mais à peine il avait passé la porte que, des derniers nuages de fumée grise, les Dynasty sortirent. Ils sautaient des tourelles sur les murailles pour tenter de franchir l'entrée avant qu'elle ne se referme. Koniambo rentra en hâte, et tous nous nous sommes rués sur les battants de la porte pour les retenir. Les Dynasty assénaient des coups de bélier en hurlant en rythme :

Alors de toutes nos forces, avec les Quarth, nous avons fermé les battants, et une partie d'entre nous repris le tunnel et pris les Dynasty à revers. Avec l'énergie du désespoir, nous fondions sur eux. Surpris, découragés par notre résistance, ils lâchèrent prise et laissèrent libres les murailles. En hâte ils repartirent, comme ils étaient venus : dans les flots sombres de l'océan.

A Origine, le vieillard aveugle s'était remis de son coup de chaise et chantait de nouveau. Et cette fois, tous l'écoutaient car il racontait une grande guerre :

Par le feu et les larmes,
Par le sang et les armes,
Par Dynasty et ses guerriers,
Darkevil a brûlé,
Darkevil a souffert,
Darkevil a rouvert
Les portes de la guerre,
Les portes du passé ;
Darkevil a résisté !

Ici se ferme le septième et dernier livre de l'épopée Darkevil.

Dernière modification par Eurymaque (02/09/2013 16:59:30)

Que dire, je me le demande. C'est beau, c'est magnifique, j'en ai la larme à l'oeil. Tu en profites pour nous dire aurevoir dans ton RP, ca me touche beaucoup :) Merci Eury pour ce RP, Merci pour tout ce que tu auras accompli dans la faction tant par tes constructions et que par ton investissement au sein de la fac.
Je ne dirais qu'une chose, Merci !

Bonne route et à bientôt je l'espère :)
Le vent t'aura porter sur un autre continent ^^

Padi

J'ai 2 choses a dire.
1: MAGNIFIQUE
2: Deviens écrivain omg c'est trop beau ;o